Réussir sa scolarité en famille 2015

A travers nos ateliers menés sous la forme d’actions recherche, nous sommes à l’écoute des parents mais aussi des enseignants avec lesquels nous collaborons. Ils témoignent que si les élèves leur donnent « du fil à retordre », les parents sont parfois pires… Certains bondissent dès que leur fils ou leur fille a des ennuis avec un camarade de classe, une punition, ou rate une interrogation, d’autres jouent au professeur.

11141748_1620812881531039_3068184830936855437_o

Tous les parents souhaitent la réussite de leurs enfants, mais démunis devant les codes de l’institution « Education Nationale », beaucoup ne savent pas s’y prendre pour les accompagner vers une réussite éducative et d’ailleurs qu’est-ce que l’on entend par Réussite Educative ?

C’est encore plus difficile pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue française. 3 100 000 personnes sont en situation d’illettrisme, parmi eux, de nombreux parents (source : l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme – Lyon). Ces familles ont besoin d’un accompagnement spécifique pour prévenir les risques d’échec scolaire et retrouver leur place de parents au sein de la famille. Ce sont en grande majorité des parents qui présentent une fragilisation financière et/ou ne bénéficient pas d’un environnement social, culturel favorable, pour un développement harmonieux. Ce sont aussi des familles issues de l’immigration non francophone.

11823067_1620813461530981_7635235293666104487_o

Nous avons fait le constat de l’importance de maîtriser la langue française pour la réussite scolaire des enfants. Ces enfants issus de familles de l’immigration ou primo arrivantes présentent des difficultés supplémentaires dans la maîtrise des apprentissages mais aussi dans leur intégration.

Ces mêmes familles isolées, stigmatisées sont amenées à pratiquer « leur langue maternelle » à la maison. Elles partent pour les grandes vacances dans leur pays d’origine, et l’enfant oublie tout le français qu’il a appris.

Parce qu’ils ne sont pas dans un environnement propice à les faire progresser en français, et parce que les parents sont souvent en situation d’alphabétisation et non francophones, ils ne sont pas à même de les aider à la maison.

L’école ne suffit pas à fournir à ces enfants ce dont ils ont besoin pour intégrer la république, l’école n’est plus dans ces cas précis égalisatrice des chances.

Lorsqu’il s’agit d’enfants de migrants non francophones, le poids du milieu familial et la pratique « d’une langue barrage » à la réussite scolaire, sont vus négativement par l’enfant. Les parents ont des savoirs qui ne sont pas forcément reconnus ou peu par les équipes éducatives.

Force est de constater aujourd’hui que nous ne sommes pas face à des parents démissionnaires, mais bien à des familles démunies et désemparées.

Notre action est aujourd’hui reconnue et appréciée par l’ensemble de nos partenaires de l’Education Nationale.

Dorénavant, nous constatons que ce sont ces partenaires qui nous interpellent pour évoquer les difficultés de créer du lien avec les familles. Ces demandes sont liées à une envie de trouver ensemble des solutions

11059424_1620813001531027_3447354664631458801_o